Militante féministe engagée et dévouée

2012, madame Clarisse Émond-Larochelle, âgée de seulement 24 ans, possède déjà un parcours impressionnant et surtout très inspirant.  Elle a fait son entrée au Collège Notre-Dame-de-Lourdes en 2007.  Durant ses cinq années passées au secondaire, elle a eu l’occasion de participer à des voyages internationaux au Maroc et en Roumanie.  Cela lui a permis de vivre des expériences enrichissantes tout en prenant conscience de l’existence de pays et de communautés riches de leur diversité et de leur culture.  Une graine venait d’être semée…  Clarisse s’est aussi grandement impliquée au sein de La Fabrique comme danseuse, actrice et chanteuse.  Parmi ses autres expériences lors de son passage à NDL, on y retrouve sa participation au Club Théâtre, l’organisation de la journée « Belle au naturel » ainsi que son engagement auprès de plusieurs groupes comme Amnistie internationale et le Club 2/3.  Elle a aussi fait partie du Conseil étudiant et de l’équipe de volleyball.  Concernant ses implications au Collège, Mme Émond-Larochelle mentionne : « Toutes ces expériences m’ont beaucoup appris et ont eu une influence importante sur mes intérêts, mes convictions et ma volonté de participer à des projets plus grands que moi. »  Elle ajoute : « Tout n’a pas toujours été rose à NDL, j’ai souvent fait face à des embuches lorsque j’ai voulu défendre certaines de mes convictions ou lorsque j’ai tenté d’initier certains projets. Mais une chose est sûre, c’est que le Collège m’a donné des occasions de me dépasser. Il m’a offert l’opportunité de voyager, de participer à des projets artistiques et de prendre part à des initiatives qui me tenaient à cœur. »  D’ailleurs, présentement, elle participe à la Horde, un projet du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui.  Lorsqu’elle était étudiante au Collège, ses matières préférées étaient le français, les arts plastiques et l’histoire.  Elle conserve d’excellents souvenirs de quelques-uns de ses enseignants parmi lesquels on retrouve monsieur Simon Caplette Charette et mesdames Eve Cloutier, Jamila Rahmouni, Julie Lapalme et Sylvie Brochu.  Elle précise : « Toutes ces personnes m’ont beaucoup appris. Certaines d’entre elles m’ont partagé des œuvres qui m’ont marquée à jamais, d’autres m’ont permis de devenir la leader que je suis aujourd’hui. À leur manière, elles m’ont toutes partagé leur passion et ont toutes contribué à ma vision du monde, de l’implication et de l’éducation. »

Et tout ça n’est qu’un début…  En effet, Clarisse, qui faisait partie du Programme d’éducation internationale lorsqu’elle était élève à NDL, choisit de poursuivre dans la même voie pour ses études collégiales.  Elle opte donc pour le Collège Jean-de-Brébeuf où elle complète, en 2014, son Baccalauréat international en histoire.  Une fois ses études collégiales terminées, elle fait le choix de prendre une année sabbatique pour participer à un projet de 6 mois au Viêt Nam et en Ontario avec Jeunesse Canada Monde.  Dans le cadre de ce projet, avec son groupe, elle développe des ateliers sur la santé sexuelle, l’égalité des genres et la culture du viol, qu’elle donne dans les écoles secondaires de la région.  Elle poursuit son année sabbatique en travaillant en Ontario dans un refuge pour femmes ayant été victimes d’abus. Malgré ses projets, elle ne délaisse pas pour autant ses études.  Elle en profite pour compléter à distance une attestation d’études collégiales en Relations interculturelles et développement communautaire avec le Collège Marie-Victorin qu’elle termine en 2015.

De retour de son année sabbatique, elle entame un baccalauréat en relations internationales et droit international (BRIDI) à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) (2015-2018). Dans le cadre de ce baccalauréat, elle complète aussi une concentration en études féministes. Puis présentement, elle débute un deuxième baccalauréat en droit à l’UQAM qu’elle espère terminer en 2020.  De plus, il y a quelques mois, Clarisse s’est vue offrir la bourse de la Fondation Cecil-Rhodes, une bourse de 100 000$ de la prestigieuse université d’Oxford en Grande-Bretagne.  Mentionnons que seulement 11 de ces bourses sont offertes au Canada chaque année dont uniquement deux au Québec.  Elle espère rejoindre la prestigieuse université à l’automne 2020 pour compléter une maîtrise en « Development Studies ». Dans le cadre de cette maîtrise, elle espère pouvoir analyser les vides juridiques dans lesquelles sont placées les femmes migrantes victimes de violences basées sur leur genre, notamment les violences sexuelles.

À travers son horaire déjà bien chargé, Mme Émond-Larochelle est également formatrice pour la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI). Grâce à cet emploi, elle donne des formations à travers tout le Québec sur les droits et les recours des personnes immigrantes, réfugiées et sans-statut victimes d’agressions sexuelles au Québec et au Canada.

Malgré ses études à temps plein et son travail à la TCRI, elle s’implique depuis 7 ans maintenant auprès du Parlement jeunesse du Québec. Cette année, elle a occupé le poste de présidente du conseil d’administration, mais ce dont elle est le plus fière, c’est lorsqu’elle a eu la chance d’être ministre de la Justice et qu’elle a pu présenter un projet de réforme du système de justice en matière de violences sexuelles.  Ce projet a été adopté par l’Assemblée du Parlement jeunesse et lui a servi de prétexte pour aborder les enjeux de violences sexuelles avec plus de 100 jeunes.

De plus, pendant ses études universitaires, elle a eu l’honneur d’être nommée Personnalité 1er cycle de la Faculté de Science politique et de droit de l’UQAM et a été finaliste pour le programme de reconnaissance Force Avenir. Pendant ses études, elle a aussi eu la chance de participer à la Clinique internationale de défense des droits humains de l’UQAM (CIDDHU). Cela lui a donné l’occasion de travailler sur l’élaboration d’un guide qui montrait le lien entre le droit à l’asile au Canada et la traite sexuelle.

Persévérante, passionnée et dévouée, elle souhaite devenir avocate et travailler avec les personnes immigrantes et les citoyennes canadiennes victimes de violences sexuelles. Son rêve est de partir un organisme de lutte et de défense des droits.

Se qualifiant de militante féministe qui vise à mobiliser le droit et les autres mécanismes de la société pour défendre des causes qui lui tiennent à cœur, elle mentionne : « J’essaie toujours d’adopter des postures anticoloniales, intersectionnelles, interculturelles et environnementales. Enfin, tous mes projets et toutes mes aspirations, je les mène avec mon cœur en gardant toujours en tête les personnes pour qui et avec qui je poursuis ces luttes. »

Malgré son jeune âge, Clarisse est assurément un modèle pour tous nos élèves.  Elle nous inspire et nous fait rêver d’un monde meilleur.